Ce site a été découvert en 2008, lors de travaux de voirie sur la route d’Abok grâce à un incident :
la chaussée s’est affaissée sous le poids d’un engin.
Ce village souterrain s’étend sur 7 hectares et comporte 56 maisons/abris. Les fouilles archéologiques ont permis de dater du 18éme et 19éme siècle des scories trouvées sur place.
Il est fort probable que ce site soit inscrit prochainement au patrimoine de l’UNESCO.
La légende dit que cette construction souterraine a été réalisée pour permettre aux guerriers de vivre et de se cacher lorsque des guerriers du pays voisin envahissaient leur pays. Leur technique de guerre était de laisser passer les envahisseurs et de les prendre à revers.
Cette légende est en accord avec le nom Fon du village : « Ahouando » ; en Fon (dialecte le plus important du Bénin) il signifie : « trou de guerre ».
Dans les maisons on trouve une chambre secondaire qui recueille de l’eau infiltrée. Les habitants des alentours pensaient que c’étaient des puits faits par les anciens.
Ce site est resté un lieu de culte vaudou, on y trouve plusieurs autels utilisés comme celui du « Dan » (divinité de la prospérité) concrétisé par un arbre entouré d’un ficus étrangleur. Une famille béninoise possède le Temple Torossu et vient périodiquement accomplir les rituels ancestraux.
Le musée du site allie histoire et culte Vaudou. Un autre intérêt de ce lieu est le vaste jardin botanique d’une rare richesse.
Nous avons ici une preuve de l’ingéniosité et des capacités constructives de l’Homme.